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Dans le cadre de son cycle de conférences mensuelles, Natureparif a le plaisir d’inviter le public à la rencontre « Agroforesterie : Produire autrement », animée par Fabien Liagre, Responsable Recherche et Développement, Bureau d’étude AGROOF.

Le jeudi 15 décembre 2011, de 18h à 20h.

Auditorium de la Société Nationale d’Horticulture de France, 84 rue de Grenelle – 75007 Paris – Métro Rue du Bac (entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles).

Produire davantage tout en préservant la biodiversité, s’adapter au changement climatique, maintenir les sols fertiles, fournir une alimentation diversifiée, de l’énergie et des bio-matériaux d’origine végétale : tels sont les défis que l’agriculture devra relever dans les 20 prochaines années.

A l’heure où les pratiques agricoles intensives sont mises en cause pour leurs impacts sur la santé et la biodiversité, l’agroforesterie s’impose comme une voie de production crédible. En associant sur une même parcelle des arbres et des cultures (et/ou de l’élevage), cette technique est favorable à la biodiversité, par le nombre d’espèces associées sur plusieurs strates, et par l’aménagement de corridors biologiques et le maintien d’un sol fertile et productif.

L’agroforesterie présente des atouts indéniables, parfois surprenants. Pour se développer, il lui faut dépasser de nombreuses idées reçues et blocages. Faire de l’agroforesterie, c’est s’adapter à un processus qui ne peut se concevoir que sur le long terme, à contre courant d’une société qui vise le court-termisme dans tous les domaines…

Mettre (ou remettre) des arbres dans les parcelles agricoles : une idée étrange ou pertinente ? Les agriculteurs qui ont arraché les arbres sont-ils prêts à en réintégrer au cœur de leurs parcelles ? Et s’il y avait beaucoup plus d’agriculteurs intéressés par l’idée de l’agroforesterie que nous le pensons ? Dès lors, comment imaginer une agriculture commune où l’arbre aurait sa place ? Autant de questions qui seront abordées au cours de cette conférence !

Pour plus d’informations :

Ophélie Alloitteau, Chargée de Communication Natureparif
téléphone : 01.75.77.79.04 – mail : ophelie.alloitteau@natureparif.fr

Monsieur Jean-Pierre Renaud
Directeur Territorial ONF Lorraine

Metz, le 24 octobre 2011

Monsieur le Directeur Territorial,

Nous vous remercions de l’entretien constructif que vous avez bien voulu nous accorder le 28 juin dernier à la Direction Territoriale de Lorraine.
Si certains éléments du nouveau contrat de plan état-ONF semblent indiquer un certain assouplissement des incitations à la sur-exploitation décrétée par le chef de l’Etat (discours d’Urmatt en 2008 et discours d’Egleton-Corrèze en 2011), dans la continuité de la politique nationale entreprise depuis quelques années, nos inquiétudes demeurent….

Dès lors, comme convenu lors de notre rencontre, nous vous demandons de bien vouloir nous transmettre dès que possible les éléments suivants :

1/ le programme des coupes automne-hiver 2011/2012 en Lorraine dans les forêts relevant du régime forestier, avec les surfaces concernées et leur localisation ;

2/ la liste des aménagements proposés par la DT Lorraine, refusés par la Direction Générale de la commercialisation de l’ONF, et toutes informations relatives à ce refus (raisons du refus, nature des modifications demandées) ;

3/ les modalités envisagées par la DT ONF, pour répondre les années à venir à la demande en bois-énergie générée par la nouvelle centrale en cours de construction de l’Usine d’Electricité de Metz (UEM) et par l’ensemble des projets bois-énergie susceptibles d’impacter les forêts lorraines*.

Les craintes exprimées dans notre courrier à la Commission Européenne en date du 14 avril dernier semblent, hélas, se confirmer avec l’émergence de ces nouveaux projets, 9 au total, concernant le seul territoire de la Lorraine, sans compter les projets des régions immédiatement voisines (tel le projet UPM-KYMMENE France de 26 MW à Strasbourg), également susceptibles d’impacter la forêt lorraine.

En Lorraine, le projet de Verdun ‘COGENERATION BIOMASSE’ de 18 MW est d’ores et déjà retenu par la ministre de l’Écologie, du Développement durable et du Logement, et par le ministre chargé de l’Industrie, et certains professionnels annoncent l’émergence de 4 autres nouveaux projets.

Outre le projet UEM déjà autorisé, ceux de Verdun et de Strasbourg retenus dans le cadre de l’appel à projet national, combien de projets de grandes centrales à Biomasse vont-ils émerger en Lorraine et dans les régions voisines ?

Quel sera l’impact cumulé de tous ces projets sur nos forêts ?

Nous exigerons que ces nouveaux projets de centrales à biomasse, soient gelés dans l’attente d’une clarification de la situation, à savoir la mise en œuvre du Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier prévu dans la loi de modernisation agricole, comprenant une évaluation environnementale de l’ensemble des projets bois-énergie prévus.

Dans l’immédiat, nous attendons une réponse concrète de votre part, quant aux plans d’approvisionnement que vous êtes inévitablement en train de mettre en place, pour faire face à la hausse exponentielle de la demande en bois énergie qui s’annonce dans les années à venir.

En vous remerciant d’avance pour ces informations, veuillez agréer, Monsieur le Directeur Territorial, l’expression de nos salutations les meilleures,

Pascale COMBETTES,

Porte parole du Collectif SOS Forêts Lorraine
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* en Lorraine : EGGER RAMBERVILLERS 88 – EO2 REMOMEIX 88 – PAPETERIES CLAIREFONTAINE ETIVAL 88 – – SEVEN SAS à Forbach 57 – POWEO à LANEUVEVILLE les NANCY ou Laneuville devant Nancy COFELY du groupe GDF SUEZ à FORBACH-BEHREN- STIRING et VISKASE DALKIA à THAON (88), CEA à Bure Saudron (55), INEOS-NEREA à Verdun (55)…

Copies à :

Monsieur le Président du Conseil Régional de Lorraine,
Monsieur le Préfet de Lorraine,
Monsieur le Directeur Régional de l’Environnement, l’Aménagement et le Logement,
Monsieur le Directeur Régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.
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La lettre est disponible en téléchargement par ici.

La CGT a siégé au Comité National Trame Verte et Bleue, présidé par la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet ce mardi 18 octobre 2011, à l’Hôtel Roquelaure à Paris, siège du ministère de l’écologie, du développement durable du transport et du logement (MEEDTL).

 L’occasion de dénoncer les contradictions entre l’affichage sur la biodiversité, et la politique ultra-libérale menée par le gouvernement Sarkozy, à travers les exemples de la RGPP, de la politique énergie « renouvelables » notamment les éoliennes et le bois-énergie, ou encore un scandale parmi d’autres, la décharge dans les Vosges.

Ci-dessous, l’intervention du représentant de la CGT (Sébastien Hesse).
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La CGT est engagée dans la défense de la biodiversité. La « TVB », « Trame Verte et Bleue » est non seulement un outil de planification écologique, mais aussi un enjeu social majeur. Les milieux naturels, la faune, la flore sont tout simplement essentiels à notre vie quotidienne et à celle des générations futures.

Pour préserver et laisser se développer ce patrimoine commun, il faut un service public fort, dans les collectivités comme dans les services de l’État. Car la préservation de la biodiversité continue à se heurter à des intérêts politiques et économiques, encore peu sensibles à ce sujet d’intérêt général.

Ainsi la CGT dénonce les contradictions de la politique du gouvernement. Les services publics de préservation de la biodiversité, n’échappent pas à la chape de plomb de la RGPP.

Les services de l’Aménagement et du Droit du Sol (ADS) en DDT et DREAL qui devraient pourtant directement appliquer le volet « urbanisme » de la TVB et lutter contre l’étalement urbain, la destruction de terres agricoles, sont la première cible de la RGPP au ministère de l’écologie. Également touchés par la saignée RGPP, les offices nationaux de la forêt, de la chasse/faune sauvage et de l’eau, ONF, ONCFS et ONEMA comme les Parcs Nationaux qui manquent cruellement de moyens pour être présents sur le terrain, et assurer leurs missions quotidiennes de préservation de la biodiversité qui devrait être une priorité claire. Les services instructeurs, eux aussi en sous-effectifs face à ces nouvelles missions en pleine expansion, peinent aussi à exercer leur métier, la biodiversité ou les paysages sont encore trop souvent négligés dès qu’une pression politiques et/ou économique se fait sentir.

Un exemple frappant, parmi tant d’autres, est ce projet de décharge qui voit le jour dans le département des Vosges, contre l’avis des élus et de la population locale, contre l’avis des services alors qu’on se situe au beau milieu d’un vaste massif forestier humide, bastion européen pour le Sonneur à ventre jaune et bien d’autres espèces menacées…

L’inquiétude est également vive sur l’application future des SRCAE (Schémas Régionaux Climat Air Énergie), quelle sera l’articulation avec les SRCE (Schéma Régionaux de Cohérence Écologique) et comment seront pris en compte par exemple les impacts sur les Chiroptères et l’Avifaune de ce programme prévoyant entre autre le développement de l’éolien.

Concernant la Forêt, la contradiction entre la volonté du chef de l’État d’augmenter la production de 40% d’ici 2020 et la préservation de la biodiversité transparaît dans le slogan « produire plus en protégeant mieux ». Malgré quelques nuances concernant les forêts domaniales qui ont pu être apportées à ces velléités productivistes dans le cadre du nouveau contrat de plan état-ONF, on constate la multiplication anarchique des grands projets de centrale bois-énergie encouragé par le même MEEDDTL qui prône la TVB. Souvent portés par des multinationales, ce nouveau besoin industriel met en péril l’équilibre écologique de la forêt.

Bien entendu la CGT n’est pas contre le développement des énergies renouvelables, mais pour que celles-ci soient réellement écologiques, leur montée en puissance ne doit pas se faire au détriment des milieux naturels qui assurent par ailleurs un rôle évident contre le réchauffement climatique.

Pour la CGT, la défense du patrimoine commun de la biodiversité nécessite des politiques sans ambiguïté, volontaristes et portées par des services publics et des collectivités renforcés.
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L’intervention est disponible en téléchargement ici (2 pages en .pdf).