Signez la pétition en ligne : SOS Forêts – Pétition nationale
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Sur la base d’estimations erronées de l’inventaire forestier national, l’État français a engagé une politique forestière fondée sur une augmentation irréaliste et dangereuse des volumes de bois coupés en forêt (+40% d’ici 2020).
Cette politique productiviste s’accompagne d’une réduction drastique du nombre de gardes-forestiers dans le cadre de la réforme des politiques publiques (RGPP).
L’objectif est de répondre à des équilibres réfléchis uniquement en terme financier, et à fournir sous prétexte d’économie verte de nouveaux usages industriels, notamment au travers de gros projets industriels et énergétiques, sans que nous soyons capables d’en mesurer les conséquences à long terme (économiques comme écologiques).
Or, la forêt française est un patrimoine riche et fragile.
La biodiversité animale et végétale, l’impact positif de la forêt sur le climat, la qualité de l’eau et de l’air, ainsi qu’une optimisation du rôle économique et social des espaces forestiers, exigent une gestion durable, prudente et concertée, respectant l’ensemble de ces fonctions.
L’activité économique et l’outil industriel doivent s’adapter à la ressource en bois disponible,
et non l’inverse. La stratégie économique de valorisation du bois doit se réfléchir sur les atouts des forêts françaises, pas sur un modèle mondialisé où la France n’a aucune chance de lutter, pour des raisons forestières comme de coût du travail.
La gestion des forêts est une affaire de long terme.
Nous ne pouvons laisser brader ce patrimoine emblématique transmis par nos prédécesseurs sans réagir. Nos enfants nous le reprocheraient.
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Nous exigeons:
– L’abandon du projet gouvernemental de surexploitation de la forêt française,
– Une évaluation région par région, de la biodiversité forestière et du rôle de la forêt concernant la protection du Climat, de l’Air et des ressources en Eau, ainsi que son rôle économique, socioculturel, et des mesures concrètes pour protéger ces services.
– Des moyens humains et financiers pour un service public de la forêt assurant l’équilibre de ces diverses fonctions forestières : économiques, sociales et environnementales, notamment dans le cadre du contrat de plan État-ONF 2012-2016 en discussion cet été, mais également pour une gestion durable des forêts privées,
– L’abandon des projets pharaoniques de centrales à biomasse, pour privilégier les projets de maîtrise de l’énergie et de production locale et raisonnée de bois-énergie.
Objectif 500 000 Signatures !
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Signez la pétition en ligne : SOS Forêts – Pétition nationale
CO2 Le grenelle se trompe de cible?
Le secteur des bâtiments consomment 42% de l’énergie utilisée en France ce qui correspond à 23% des émissions de gaz à effets de serre
Le bois énergie ne représente que 3.3 % soit 0.15 tep de notre consommation d’énergie qui est de 4,2 tep / habitant
Augmenter la pression d’exploitation sur les forêts de 67%, ne fait baisser que de 2,2% la part d’énergie fossile, et seulement de 1,38 % le co2 rejeté ! (source ADEME)
Ceci sans réduire le coût du chauffage.
Alors que l’isolation des bâtiments peut faire baisser de 17% l’émission de co2
tout en réduisant le coût du chauffage par 4
Le Grenelle est ce gâcher l’énergie ? Ou préserver les ressources ?
La forêt déjà surexploitée
La forêt française comporte 161 m3/hectares de bois fort, dont seulement 22 % de bois de plus de 47.5 cm de diamètre.
Notre forêt est donc, nettement plus pauvre que celle de ses voisins:
Suisse: 333 m 3/ha, Allemagne: 278, Autriche 309, Slovénie 280, (Statistique FAO 2000).
En France la récolte de bois par ha/an est de 2.2 m3 en Lorraine de 5.1m3
Ces simples constats sont les preuves irréfutables, que nous récoltons l’intégralité de la production et que la pression d’exploitation est bien supérieure à celle de nos voisins
Lors d’un colloque interne les 7 et 8 mars dernier le Directeur général de l’ONF, Pascal Viné a annoncé que les données qui avaient amené à lancer tout l’établissement dans le « produire plus » de bois en volume étaient erronées. Conséquences, nous ne récolterons pas un mètre cube de plus en forêt domaniale, et limiterons l’augmentation de récolte dans les forêts des collectivités.
Le rapport Puech, la déclaration du Grenelle de l’environnement, les déclarations du Président de la République à Urmatt, et le rapport Gaymard ont été fait sur de fausses estimations. En effet, les chiffres de l’IFN (inventaire forestier national) comportent une erreur de 20 millions de m3 (sur 103 millions de m3 de production annoncés).
Néanmoins, cette seule erreur sur les chiffres ne suffit pas à expliquer ce revirement radical de la position de l’ONF.
Pour le SNUPFEN/solidaires c’est une victoire, nous avons enfin été entendus. Depuis 2008 nous dénonçons cette course en avant vers l’exploitation déraisonnée des forêts publiques.
http://jne-asso.org/blogjne/?p=3223
[…] dossier réalisé par les associations « Forêts, l’espoir vert » ; – Sans oublier la pétition nationale : SOS Forêts […]
La forêt est essentielle dans le bon fonctionnement de la biodiversité, alors exploitons-là inteligement (actuellement nous en sommes loin) pour la conserver et qu’elle nous apporte tout sont bienfait.
Bonjour à tous,
Il nous faut de toute urgence faire la liste des forêts publiques françaises en danger, où il y a eu de grandes coupes à blanc afin que nous puissions créer un réseau efficace partout en France avec des bénévoles motivés pour nous transmettre les informations sur des coupes abusives qu’ils auraient pu voire, filmer ou prendre en photo pour les faire suivre sur le site et en informer de toute URGENCE la population qui ignore encore le problème contrairement aux autres problèmes environnementaux (nucléaires, OGM, gaz de schiste, pesticides, sécheresse, chemtrails, champ éléctromagnétique, onde wifi, biodiversité, lessivage des sols, pollutions des nappes phréatiques,…).
Nous sommes en train de créer des collectifs régionaux SOS FORETS indépendants qui sont regroupés autour du collectif national SOS FORETS pour faire remonter les informations du niveau local au niveau national.
Nous devons créer un rapport de force de toute URGENCE avant que l’ONF et l’Etat ne décident avec le nouveau contrat qu’ils doivent signer en juillet pendant les grandes vacances du sors des forêts et des nouveaux plans d’aménagement qui sacrifieront aux lobbys de l’industrie du bois nos arbres et nos forêts dans l’indifférence générale.
Nous devons rassembler les « vraies » associations d’amis des Forêts, ainsi que les association régionales et nationales de protection de l’environnement.
Nous voulons montrer qu’une autre gestion « écologique » est possible en suivant les conseils des meilleurs spécialistes sylvicoles (document de Sylvain Angeran des Amis de la Terre, Daniel Vallauri avec le WWF, Marie Stella Duchiron, Annick Schnitzler,…) face à un productivisme aveugle et dangereux.
Notre démarche s’enracine dans une meilleure connaissance des forêts, de la faune et de la flore, un plus grand respect de la nature qui n’est qu’un plus grand respect de notre nature humaine, prévoir les évolutions environnementales en prévoyant et protégeant plutôt qu’en guérissant.
Nous organiserons une grande manifestation prochainement mais en attendant nous devons montrer notre désapprobation en signant et faisant signer la pétition pour la protection de nos forêts.
Merci de tout cœur pour votre aide et votre soutien dans ce combat titanesque où des forces de mort et de destruction sont à l’œuvre contre les forces de vie, d’équilibre et d’harmonie.
Les forêts sont sacrées, elles permettent notre vie sur terre et nous offrent « gratuitement » et abondamment l’oxygène qui nous permet de respirer chaque jour, nous devons donc les protéger et les respecter.
Le 21ème siècle sera celui des forêts et des hommes ou ne sera pas.
Le combat des arbres et des forêts ne fait que commencer.
Aux arbres citoyens…!!!
Salutations sylvestres
François
Bonjour François,
Nous avons créé dernièrement une association pour la Défense des Bois et Forêts de Rouen Plateau Nord, et sommes à la recherche de contacts et de toutes informations utiles pour tenter de freiner la machine ONF. Avons pris quelques 200 clichés de coupes rases effectués ces derniers mois dans la région. Mais la population ne se manifeste pas comme très concernée …
Merci pour tous renseignements que vous pourriez nous procurer,
et restons en contact !
Gérard
Bonjour Gérard,
Nous avons créé notre association de défense il y a 18 ans (les Amis du bois de Saint Cucufa) et avons relaté nos interventions sur notre site http://www.inforet.org qui a également pour but de fédérer les associations ayant le même objectif faire connaître à tous ces aberrations qui minent notre patrimoine sylvicole.
Il est possible d’y créer un espace qui soit dédié à votre association et sur lequel vous pourriez faire connaître vos problèmes et vos actions.
Espérant entrer en contact avec vous (email: inforet@laposte.net)
Daniel
Bonjour,
Tout d’abord je me dois de vous féliciter pour votre zèle dans le combat que vous entreprenez pour la forêt française.
Néanmoins, je me dois de vous faire un rappel IMPORTANT : avec 10 millions d’ha sur 15, la forêt française est composée à 75% de propriétés privées. La nature de propos que je vois sur ce site ou sur des sites similaires me pousse à croire en une profonde méconnaissance du sujet de la part de 90% des commentateurs de ce site.
La notoriété de l’ONF, mais aussi le fait qu’elle opère au contact des citoyens en zone souvent péri-urbaine la mais facilement (un peu trop à mon sens …) sous le feu des critiques.
Pour ma part, j’opère depuis quelques années en forêt privée, avec des partenaires qui sont humainement et professionnellement performants. Les structures coopératives, exploitants forestiers mais fédération de chasse et de pêche ou structure environnementales permettent dans une collaboration étroite et productive d’allier l’ensemble des fonctions que doit avoir la forêt privée française.
A la différence de nous qui sommes nombreux, l’ONF est SEULE pour réaliser le travail en forêt publique … En ayant en plus à supporter les critiques de toute part venant d’urbain qui craignent de voir disparaître leur lieu de promenade, d’écologiste de comptoir qui s’intéresse au sujet parce que c’est la mode d’être au « vert » …
Quand à ceux que vous qualifiés d’être des « spécialistes » de la sylviculture (chargés de mission dans divers ONG qui passent de la forêt boréalo-tropicale à la forêt française) moi je les qualifie de lobbyistes qui ne servent qu’à vendre des « modes » sylvicoles sans savoir si elles sont adaptables aux forêts françaises.
Pour conclure, je vous dirais simplement que vous avez la critique facile à l’encontre des pionniers de la « gestion durable » et que je souhaiterais voir plus de nos détracteurs à nos réunions de vulgarisation sur la gestion forestière (que j’ai du mal à organisé faute de participants, étrange non car le sujet à plutôt l’air de vous passionner …) afin qu’il sache ce qu’est réellement notre métier, comment fonctionne l’écosystème forestier, comment peut-on le gérer … et ensuite revenir en se faisant une opinion OBJECTIVE de la forêt et des forestiers.
Bien amicalement.
G. Chetaille
Technicien Forestier.
La gestion durable des forêts ? Quel avenir sur le long terme ?
Je vous donne mes impressions concernant un document émis par l’ONF intitulé « La Gestion durable des forêts publiques ».
Ce document intéressant sur la forme, nous dit ce qui serait bon pour la forêt, pour préserver TOUTES ses fonctions et services. Comment être contre un maintien ou une amélioration de la biodiversité forestière…On ne peut qu’être pour !
Mais, ce document porte aussi à réflexion car il contient des remarques ou certitudes qui sont contredites par d’autres scientifiques ou experts en écologies forestières.
Actuellement, l’ONF fait une campagne médiatique pour expliquer que l’accroissement des volumes coupés en forêts publiques est une bonne chose pour la société et le milieu forestier…Je regrette par exemple que cet établissement dont j’ai partagé les valeurs passées, ne se défende pas plus fortement contre ces directives du « couper plus » ! C’est une insulte faite aux anciens gestionnaires qui avaient leur expérience et leur savoir au service de la forêt en élaborant des plans de gestion conforme aux réalités de terrain, des milieux associés…et indépendants de décisions politiques. Depuis très longtemps, ils ont fait des inventaires, créé des accès routiers, planté et fait en sorte que tout fonctionne de mieux en mieux, récolté et vendre les produits…Continuer à progresser sur tous les besoins et les attentes de la société, quoi de plus normal ! Mais leur dire du jour au lendemain que la forêt était sous-exploitée, mal gérée au plan écologique et économique ! Quelle prétention ! Voir la page 5 du document ONF.
Laissons les forestiers agir en dehors de ces pressions, ils savent faire leur métier avec passion et responsabilité. Mais la réalité est tout autre ! Il faut mettre des volumes supplémentaires sur le marché : plus 20 millions/an, chiffre rappelé par les Ministères de tutelle…et pourtant, les prétentions de l’IFN quant à la ressource forestière, sont revues à la baisse… Ces volumes supplémentaires sont en contradiction avec les anciens plans de gestion des forêts publiques. Il faut savoir aussi que les derniers « aménagements » forestiers tiennent compte de ces nouvelles directives politiques du « couper plus ». Quelle crédibilité attendre de ceux-ci ?
La notion élémentaire en matière de gestion d’un massif forestier est l’inventaire pied à pied des peuplements forestiers, seule méthode qui garantisse les volumes sur pied, les accroissements donc les possibilité/volume réelles d’un massif ( réf. DUCHIRON).
Pour en revenir au document de « gestion durable » de l’ONF, il est une réalité partagée par tous : celle d’une augmentation de la surface forestière française, doublement en 150 ans ! Nul ne le conteste ! mais comme je l’avais déjà écrit, cette augmentation de surface s’est traduite automatiquement par une augmentation globale et progressive des volumes prélevés : Plus 43% en forêts domaniales sur les trente dernières années ( rapport de la Cour des comptes) et plus 64% entre 1966 et 2010 selon un rapport du Président de l’ONF ( Mr Gaymard). Voir la page 9 du document ONF.
Il y a donc bien un ajustement automatique et progressif de la croissance et de la récolte ! C’était le rôle des plans de gestion passés…réactualisés tous les 15 ans environ !
Quant au déficit de la balance commerciale de la filière bois, il faudrait aussi dire que la forêt française est exportatrice de bois feuillus en grumes ( les ¾ des volumes forestiers français). La forêt française n’est pas, contrairement à ce que l’on laisse croire, déficitaire sur sa production de bois car elle exporte plus que ce qu’elle importe, par contre le déficit de la balance commerciale de la filière bois est dû aux entreprises de transformation du bois pas suffisantes pour donner de la valeur ajoutée à cette matière première. Voir page 10 du doc.ONF.
Sur la sylviculture intensive préconisée par l’ONF pour améliorer les écosystèmes, améliorer les rendements et les qualités des peuplements forestiers, elle est, pour beaucoup de scientifiques de l’ex-Cemagref ou de l’INRA ou d’experts forestiers, source de dangers à moyen terme, danger pour l’économie de la filière, pour l’écologie forestière…
Certaines notions sylvicoles ONF sont contestées : la faiblesse des volumes sur pied à l’Ha, les éclaircies trop fortes qui ne favorisent pas ni la qualité, ni la résistance aux incidents climatiques, sécheresse, tempêtes, les microclimats forestiers perturbés ( notions de lumière et d’humidité ambiante, d’évaporation du sol, insolation des sous étages…). Les diamètres d’exploitation revus à la baisse, de même les temps de passage entre deux coupes (rotation) raccourcis eux-aussi ! ( notions critiquées par les chercheurs écologues) Des recherches de l’INRA CARBOFOR publié en 2010 ( Lousteau) confirment que les cycles longs permettent un meilleur stockage du carbone que les cycles courts.
La thèse de Vallet (2005) confirme également l’intérêt des peuplements plus âgés pour le stockage du carbone.
Savez-vous que les forêts françaises ont le plus faible volume de bois sur pied à l’hectare des forêts Européennes : France 160 à 170 M3/ha (source IFN), Suisse 330 M3/ha, Allemagne et Slovénie 280 M3/ha, Luxembourg 250M3/ha, Belgique 210 M3/ha, Autriche 350 M3/ha…
Alors ? faut-il continuer à sous capitaliser ?. voir page 6 du doc. ONF.
La qualité technique du bois est liée à la densité des peuplements forestiers :
Forte densité = accroissements plus fins et réguliers, moins de décroissance, meilleur élancement, moins de branches…
Faible densité = arbres plus courts, plus coniques et plus branchus…
Depuis toujours, le forestier sait toute l’importance du milieu, l’ambiance forestière qui est le résultat d’un jeu subtil entre l’ombre et la lumière et de la lutte des espèces pour atteindre cette fameuse lumière le plus rapidement possible, pour tout simplement survivre…Une certaine densité favorise les relations complexes du système racinaire avec les champignons mycorhiziens…les peuplements espacés nuisent à cette relation de vie.
Depuis toujours, le forestier par son travail de sylviculture, permettait à la forêt, de s’améliorer génétiquement par la priorité donnée aux plus beaux spécimens…c’était un choix individuel de l’arbre, une sylviculture pied par pied, méticuleuse et combien valorisante ! Il savait doser les espèces d’ombre et de lumière…son coup de marteau était le résultat de tout un savoir, de toute une sensibilité mise au service de la forêt et non de directives commerciales !
Tout le contraire d’une gestion forestière collectiviste qui ne peut qu’être productiviste, quantitative et dangereuse pour le fonctionnement global de ces écosystèmes.
« L’objectif d’augmentation de la récolte conduit dans certaines régions à prélever au-delà de l’accroissement naturel. Or, le fait que l’accroissement naturel ne soit pas entièrement récolté permet aux formations forestières jeunes de mûrir, de restaurer la biodiversité menacée qui est dépendante des forêts vieillies, d’augmenter la résilience de l’écosystème, de stocker du carbone et d’accroitre le capital sur pied avec des produits de qualité… »
Pascal VINE, directeur général de l’ONF a dit : « depuis 20 ans, il est prélevé TOUTE la production biologique… ».
D’après Barthod (2005), certains forestiers américains s’étonnent de notre obsession sur l’écart entre récolte et accroissement biologique, leurs expériences ont montré toute la valeur de celui-ci comme un « tampon indispensable à tout système biologique en situation de durabilité ».
En clair, lorsque l’ IFN ( Inventaire Forestier national) donne comme valeur de production biologique de la forêt française, 80 millions de M3, on ne doit pas prélever cette valeur, mais rester bien en- dessous pour tenir compte des mortalités naturelles ou aléas climatiques, toutes les espèces inventoriées ne donnent pas des produits commerciaux… Pascal VINE, directeur de l’ONF a donné comme chiffre de récolte possible, 70% de la production. Je partage totalement cette appréciation de bon sens.
Voilà donc une autre réflexion, ce ne sera pas la dernière et c’est bien de réfléchir ainsi ! Guy ROCHON ( ex. agent ONF) Mars 2012 .
La gestion durable des forêts ? Quel avenir sur le long terme ?
Je vous donne mes impressions concernant un document émis par l’ONF intitulé « La Gestion durable des forêts publiques ».
Ce document intéressant sur la forme, nous dit ce qui serait bon pour la forêt, pour préserver TOUTES ses fonctions et services. Comment être contre un maintien ou une amélioration de la biodiversité forestière…On ne peut qu’être pour !
Mais, ce document porte aussi à réflexion car il contient des remarques ou certitudes qui sont contredites par d’autres scientifiques ou experts en écologies forestières.
Actuellement, l’ONF fait une campagne médiatique pour expliquer que l’accroissement des volumes coupés en forêts publiques est une bonne chose pour la société et le milieu forestier…Je regrette par exemple que cet établissement dont j’ai partagé les valeurs passées, ne se défende pas plus fortement contre ces directives du « couper plus » ! C’est une insulte faite aux anciens gestionnaires qui avaient leur expérience et leur savoir au service de la forêt en élaborant des plans de gestion conforme aux réalités de terrain, des milieux associés…et indépendants de décisions politiques. Depuis très longtemps, ils ont fait des inventaires, créé des accès routiers, planté et fait en sorte que tout fonctionne de mieux en mieux, récolté et vendre les produits…Continuer à progresser sur tous les besoins et les attentes de la société, quoi de plus normal ! Mais leur dire du jour au lendemain que la forêt était sous-exploitée, mal gérée au plan écologique et économique ! Quelle prétention ! Voir la page 5 du document ONF.
Laissons les forestiers agir en dehors de ces pressions, ils savent faire leur métier avec passion et responsabilité. Mais la réalité est tout autre ! Il faut mettre des volumes supplémentaires sur le marché : plus 20 millions/an, chiffre rappelé par les Ministères de tutelle…et pourtant, les prétentions de l’IFN quant à la ressource forestière, sont revues à la baisse… Ces volumes supplémentaires sont en contradiction avec les anciens plans de gestion des forêts publiques. Il faut savoir aussi que les derniers « aménagements » forestiers tiennent compte de ces nouvelles directives politiques du « couper plus ». Quelle crédibilité attendre de ceux-ci ?
La notion élémentaire en matière de gestion d’un massif forestier est l’inventaire pied à pied des peuplements forestiers, seule méthode qui garantisse les volumes sur pied, les accroissements donc les possibilité/volume réelles d’un massif ( réf. DUCHIRON).
Pour en revenir au document de « gestion durable » de l’ONF, il est une réalité partagée par tous : celle d’une augmentation de la surface forestière française, doublement en 150 ans ! Nul ne le conteste ! mais comme je l’avais déjà écrit, cette augmentation de surface s’est traduite automatiquement par une augmentation globale et progressive des volumes prélevés : Plus 43% en forêts domaniales sur les trente dernières années ( rapport de la Cour des comptes) et plus 64% entre 1966 et 2010 selon un rapport du Président de l’ONF ( Mr Gaymard). Voir la page 9 du document ONF.
Il y a donc bien un ajustement automatique et progressif de la croissance et de la récolte ! C’était le rôle des plans de gestion passés…réactualisés tous les 15 ans environ !
Quant au déficit de la balance commerciale de la filière bois, il faudrait aussi dire que la forêt française est exportatrice de bois feuillus en grumes ( les ¾ des volumes forestiers français). La forêt française n’est pas, contrairement à ce que l’on laisse croire, déficitaire sur sa production de bois car elle exporte plus que ce qu’elle importe, par contre le déficit de la balance commerciale de la filière bois est dû aux entreprises de transformation du bois pas suffisantes pour donner de la valeur ajoutée à cette matière première. Voir page 10 du doc.ONF.
Sur la sylviculture intensive préconisée par l’ONF pour améliorer les écosystèmes, améliorer les rendements et les qualités des peuplements forestiers, elle est, pour beaucoup de scientifiques de l’ex-Cemagref ou de l’INRA ou d’experts forestiers, source de dangers à moyen terme, danger pour l’économie de la filière, pour l’écologie forestière…
Certaines notions sylvicoles ONF sont contestées : la faiblesse des volumes sur pied à l’Ha, les éclaircies trop fortes qui ne favorisent pas ni la qualité, ni la résistance aux incidents climatiques, sécheresse, tempêtes, les microclimats forestiers perturbés ( notions de lumière et d’humidité ambiante, d’évaporation du sol, insolation des sous étages…). Les diamètres d’exploitation revus à la baisse, de même les temps de passage entre deux coupes (rotation) raccourcis eux-aussi ! ( notions critiquées par les chercheurs écologues) Des recherches de l’INRA CARBOFOR publié en 2010 ( Lousteau) confirment que les cycles longs permettent un meilleur stockage du carbone que les cycles courts.
La thèse de Vallet (2005) confirme également l’intérêt des peuplements plus âgés pour le stockage du carbone.
Savez-vous que les forêts françaises ont le plus faible volume de bois sur pied à l’hectare des forêts Européennes : France 160 à 170 M3/ha (source IFN), Suisse 330 M3/ha, Allemagne et Slovénie 280 M3/ha, Luxembourg 250M3/ha, Belgique 210 M3/ha, Autriche 350 M3/ha…
Alors ? faut-il continuer à sous capitaliser ?. voir page 6 du doc. ONF.
La qualité technique du bois est liée à la densité des peuplements forestiers :
Forte densité = accroissements plus fins et réguliers, moins de décroissance, meilleur élancement, moins de branches…
Faible densité = arbres plus courts, plus coniques et plus branchus…
Depuis toujours, le forestier sait toute l’importance du milieu, l’ambiance forestière qui est le résultat d’un jeu subtil entre l’ombre et la lumière et de la lutte des espèces pour atteindre cette fameuse lumière le plus rapidement possible, pour tout simplement survivre…Une certaine densité favorise les relations complexes du système racinaire avec les champignons mycorhiziens…les peuplements espacés nuisent à cette relation de vie.
Depuis toujours, le forestier par son travail de sylviculture, permettait à la forêt, de s’améliorer génétiquement par la priorité donnée aux plus beaux spécimens…c’était un choix individuel de l’arbre, une sylviculture pied par pied, méticuleuse et combien valorisante ! Il savait doser les espèces d’ombre et de lumière…son coup de marteau était le résultat de tout un savoir, de toute une sensibilité mise au service de la forêt et non de directives commerciales !
Tout le contraire d’une gestion forestière collectiviste qui ne peut qu’être productiviste, quantitative et dangereuse pour le fonctionnement global de ces écosystèmes.
« L’objectif d’augmentation de la récolte conduit dans certaines régions à prélever au-delà de l’accroissement naturel. Or, le fait que l’accroissement naturel ne soit pas entièrement récolté permet aux formations forestières jeunes de mûrir, de restaurer la biodiversité menacée qui est dépendante des forêts vieillies, d’augmenter la résilience de l’écosystème, de stocker du carbone et d’accroitre le capital sur pied avec des produits de qualité… »
Pascal VINE, directeur général de l’ONF a dit : « depuis 20 ans, il est prélevé TOUTE la production biologique… ».
D’après Barthod (2005), certains forestiers américains s’étonnent de notre obsession sur l’écart entre récolte et accroissement biologique, leurs expériences ont montré toute la valeur de celui-ci comme un « tampon indispensable à tout système biologique en situation de durabilité ».
En clair, lorsque l’ IFN ( Inventaire Forestier national) donne comme valeur de production biologique de la forêt française, 80 millions de M3, on ne doit pas prélever cette valeur, mais rester bien en- dessous pour tenir compte des mortalités naturelles ou aléas climatiques, toutes les espèces inventoriées ne donnent pas des produits commerciaux… Pascal VINE, directeur de l’ONF a donné comme chiffre de récolte possible, 70% de la production. Je partage totalement cette appréciation de bon sens.
Voilà donc une autre réflexion, ce ne sera pas la dernière et c’est bien de réfléchir ainsi ! Guy ROCHON ( ex. agent ONF) Mars 2012 .
C’est un beau projet que je soutient. Il faut établir un rapport de force. Le travail des syndicats pour porter ce débat sur la scène publique a été très important, c’est très bien qu’un relais existe pour mobiliser encore plus de monde.
Mais, et c’est une question que je me pose depuis un moment, et n’a pas pour but le sarcasme : Je voudrais connaître la position actuelle de FNE, j’ai vu que son antenne lorraine locale est un soutient du projet. Or on sait tous que cette association (dont les ressources proviennent pour une très grande part de l’Etat) a mis sa signature en bas de cette célèbre phrase du grenelle de l’environnement « Produire plus de bois tout en préservant mieux la biodiversité ».
Le fait que FNE ait participé à cette mascarade dessert beaucoup, je le regrette, car je manque d’arguments face aux réticents.
Voilà, si quelqu’un a une réponse…
Guillaume
c ben vrai ça !!!
yes, signons !!
La vie sans forêt est impossible.
Anna
Arrêtons de détruire la nature, elle nous le prouve avec toutes ces catastrophes, foutons lui la paix………………..
La forêt d’aujourd’hui est le résultat du travail des générations de forestiers qui nous ont précédées et qui y ont mis toute leur force et toute leur passion.
De quel droit osons nous détruire en quelques décennies ce qu’ils nous ont légué?
De quel droit osons nous déposséder les générations futures de ce bien transmis dans la sagesse?
Aux arbres citoyens…!!!
Régis
De toute façon, l’ONF est un puit (financier) sans fond, donc l’argent des arbres ne fera qu’un feu de paille mais il faudra 200 ans pour refaire la forêt
Arrêtons le masssacre!
Merci encore MR sarkozy pour cette réforme de terrain très adaptée …….!
On parle de développement durable ……..
La situation actuelle est contraire aux mesures environnementables pour la protection du milieu et des espèces …….
La FRANCE EST VRAIMENT UNE TERRE DE PARADOXES…….
Merci encore à tous les membres de l’ O N F et du travail que tous éxécutent……..
Cordialement
alain BAJAN Banaszak
c’est criminel, voilà, tout comme les pesticides, le nucléaire, les ventes d’armes, les centres de rétention, et j’en passe….
et tout ça pour du fric !
Edith
Arrêtons le massacre !!!!!
Habitants entre la forêt de Compiègne et la forêt de Retz, nous avons constaté l’évolution de la gestion : davantage de coupes, toute l’année, des diamètres de plus en plus réduits, des coupes rases, des hautes fûtaies claisemées et ares, des arbres remarquables disparus, les vieux chênes tous abattus…Par ailleurs, remarquons également l’augmentation des chasses à courre, des chasses administratives…et pensons qu’il n’y a pas de petits profits… Tout semble bon pour faire rentrer des euros trébuchants et sonnants dans les caisses au plus grands mépris de la Fore^t et de ceux qui l’aiment telle quelle.
La Révision générale des politiques publiques (RGPP) décidée par le Président en 2007, risque, en imposant le dégraissage et à terme la privatisation de l’Office nationale des forêts (ONF), de mettre le feu à nos forêts !
http://sos-crise.over-blog.com/article-les-landes-en-feu-sarkozy-et-la-rgpp-mettent-ils-le-feu-a-nos-forets-56516989.html
Pour favoriser le développement de la filière-bois un rapport rédigé par Hervé Gaymard préconise que l’ONF resserre ses liens avec les acteurs du secteur et qu’il soit géré comme une entreprise publique.
http://www.actu-environnement.com/ae/news/onf-forets-developpement-filiere-bois-11208.php4
L’ex-ministre Hervé Gaymard, président du conseil d’administration de l’Office national des forêts, lance douze propositions pour sortir l’ONF de la crise. Il a d’ores et déjà confirmé la tenue prochaine d’un audit social entre la direction et les employés, alors que les syndicats dénoncent 17 suicides en cinq ans.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101020trib000564546/herve-gaymard-tente-d-eteindre-l-incendie-qui-couve-a-l-onf.html
Mesdames et Messieurs les Maires du canton du Châtelard.
Monsieur le conseiller général
Monsieur le président du Parc Naturel Régional des Bauges
Ancien forestier, je ne peux passer sous silence les atteintes possibles à la forêt baujue. Des risques de surexploitation existent, ils sont le résultat de directives nationales qui demandent à la forêt française de « produire plus ». Et cette demande n’est pas acceptable sur le principe, surtout en ce qui concerne la forêt publique déjà largement exploitée, parfois au-delà de ses possibilités réelles. Je vous livre à la lecture ce long commentaire qui est fait uniquement pour poser les questions et aussi pour permettre à la forêt de mieux se porter à l’avenir. Merci.
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Quelques remarques…pour mieux comprendre les dérives d’un système qui risque de malmener durablement les milieux forestiers
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A propos du Grenelle de l’Environnement et des directives nationales concernant la forêt française, il a été dit : « En 25 ans, la production biologique de la forêt française a progressé de 30%, la récolte est restée stable ! »
Dans son rapport sur la forêt, Hervé Gaymard, président de l’ONF dit : « De 1966 à 2010, la récolte en forêts publiques a progressé de 64 % » ( voir le graphique sur les prélèvements forestiers et les ressources financières)
Alors, que faut-il croire ?
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« Gérer, c’est prévoir pour demain, après-demain…pour les générations futures. Le court terme n’existe pas en matière forestière. L’unité de mesure est le siècle ! »
Sur le fond, Natura 2000 est une bonne chose car ses objectifs sur le papier, impliquent un respect de la nature avec un développement raisonné de l’activité humaine. C’est donc un objectif défendable.
Sur la forme, on est hélas bien loin de la réalité et en ce qui concerne la forêt publique : on peut même être inquiet !
Si l’ONF « joue le jeu Natura 2000 en réunion » pour les forêts qu’il gère… sur le terrain il en est tout autrement.
Lors de débats, après des discours optimistes sur ce dossier, il semblerait que la forêt baujue n’ait pas de problèmes…on ne parle que de croissance, d’expansion et de sous exploitation…que les rendements nationaux indiquent un accroissement de la forêt en surface (ce qui est vrai depuis 100 ans ! ce n’est pas nouveau…) et donc qu’il faudra exploiter d’ici à 2020, 21 millions de M3 supplémentaires soit 50% de plus qu’actuellement (lettre Sarkozy à Gaymard, président de l’ONF) dont 5 millions pour les seules forêts publiques ( + 25%). Les gros efforts de reboisements en France remontent à l’après guerre, ils ont déjà 60 ans d’existence pour la plupart et l’IFN les a déjà pris en compte et inventoriés plusieurs fois ! La montée en puissance de la forêt est progressive et les différentes structures de gestion et d’exploitation ont déjà pris en compte cette problématique…ce n’est pas quelque chose de nouveau. Sur les trente dernières années, la progression des volumes mobilisés a été de + 43% en forêt domaniale et + 40% en forêt des collectivités (source : rapport de la « Cour des Comptes » et de + 64,28% entre 1966 et 2010 ! (rapport GAYMARD) où est donc la sous-exploitation ?
La problématique du réchauffement climatique et l’accroissement forestier supposé ne se sont pas non plus fait du jour au lendemain…Le fonctionnement de la nature n’est pas aussi rapide et réactif que les décisions ministérielles !Du jour au lendemain, son rendement en volume ne peux pas passer à + 40% !
Out ! La tempête de 1999 et ses 45 millions de m3 par terre, 1,5 million d’hectares détruits pour une longue période de 50 ans à 150 ans, le 1/10 ème de la forêt française ! Et pourtant, tout va bien puisqu’il est prévu d’augmenter la production nationale de 40% en quelques années, d’ici à 2020 ! et pour toujours …
A une réunion à la Maison du PNR des Bauges au Châtelard, la « sous-exploitation de la forêt » a été relevée à de multiple reprises par les intervenants et chaque participant a pu entendre cette messe que l’on nous rabâche un peu trop.
L’ONF et ses responsables départementaux confirment une forêt publique en bonne santé, sous-exploitée et qui peut encore supporter des prélèvements plus forts ! ! C’est un discours politique, conforme aux directives nationales… Quel irréalisme inquiétant ! On a parlé que de son rôle de production de bois, de volumes à récolter tout cela avec un discours rassurant sur l’écologie de la forêt ( écologie-spectacle avec ses deux arbres creux à l’hectare pour rassurer le public) !…impasse totale sur ses fonctions écologiques, environnementales, sociales et culturelles et son rôle de protection en montagne qui devrait être une préoccupation majeure pour des gestionnaires de milieux naturels : les avalanches, l’érosion des sols, les chutes de pierres et la préservation des habitats faunistiques et floristiques…sans oublier l’aspect visuel du couvert forestier. Pour répondre à des besoins accrus de bois, doit-on déstabiliser des forêts de montagne, sur forte pente, en faisant l’impasse sur les plans de gestion de l’ONF ? Qu’en pensent les Co-gestionnaires de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage des Bauges ? Et le PNR ? Quelle position ? Je suivrai de près l’installation programmée de lignes de câbles pour exploiter en forêt domaniale de Bellevaux, au cœur de la Réserve Nationale de Chasse des Bauges, des forêts sur forte pente, autrefois préservées de toute exploitation, déjà traversées par plusieurs couloirs d’avalanches où les enjeux de protection et d’impact visuel seront très importants, sans oublier les risques humains de chutes de pierres lors de l’exploitation, dans un secteur très fréquenté par les randonneurs…tout cela pour un revenu financier négatif !( Forêt domaniale).
La réalité écrite et chiffrée de la forêt publique, c’est : source IFN, une production nationale inférieure à la forêt privée : 6 m3/ha /an pour 8 m3/ha/an en forêt privée. C’est bien le résultat direct d’une exploitation plus forte, plus intensive en forêt publique avec comme conséquence, un volume total sur pieds à l’ha plus faible de 25% (moins d’arbres, moins de volume). L’ONF dit que la forêt privée est sous-exploitée (parfois) mais c’est surtout la forêt gérée par l’ONF qui est trop exploitée, le constat de terrain est sans appel ! (Voir aussi les plans de gestion de l’ONF pour chaque forêt)
L’ONF a également confirmé que les rotations (passages en coupe dans la même parcelle) seraient raccourcies, elles sont passées progressivement de 15 ans à 10 ans…(voir moins) c’est vicieux car invisible de la plupart des personnes, de même le diamètre d’exploitabilité est lui aussi revu à la baisse ce qui fait que l’on coupe des arbres de plus en plus petits et jeunes, les éclaircies seront également plus fortes, pour paraît-il résister aux tempêtes…(lire le rapport de l’INRA !) La densité des peuplements forestiers est déjà faible pour beaucoup de forêts…voir les normes sylvicoles avec les surfaces’ terrières’ ainsi que les rendements volume à l’hectare… les conséquences en seront : disparition de certaines classes d’âge ( les plus vieux), des arbres plus courts mais aussi plus branchus, plus coniques et avec une structure des peuplements bouleversée avec une régularisation des peuplements qui va à l’encontre de la futaie irrégulière préconisée en montagne !Que fait-on du guide de sylviculture des forêts des Bauges qui préconise la futaie irrégulière, le respect de toutes les classes d’âge…et les directives de Natura 2000 ?…Des chercheurs du CEMAGREF ( institut de recherches en Ingénierie de l’Environnement) disent que la « sylviculture intensive menace la diversité biologique…les forêts exploitées intensément abritent un éventail d’espèces vivantes plus réduit…Ces résultats mettent en évidence la nécessité de conserver des forêts anciennes… » Message de scientifiques qu’il faut prendre en compte !
Les chercheurs de l’INRA, eux aussi, dans une note de juillet 2009 sont très critiques sur la gestion forestière actuelle de l’ONF, ils disent : « L’association d’une sylviculture de type intensif et en même temps de la biodiversité est écologiquement impossible… » Ils disent aussi : « Les gens bien informés le savent bien…Il reste à espérer que ce honteux camouflage en vert ne soit pas suivi trop à la lettre dans les régions forestières françaises, et que des initiatives locales positives de forestiers compétents et responsables puissent s’exprimer pour sauver réellement ce qui reste de biodiversité forestière… » Au moins, c’est clair !
Ces constats de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) sont sévères, et il y a aussi d’autres remarques qui concernent l’accumulation de carbone, la nécessité de conserver des forêts anciennes, la résistance des peuplements forestiers au vent et les densités forestières trop faibles… Des notions qui contredisent les discours actuels…A lire obligatoirement !
En SAVOIE Il a même été dit que certains scieurs ne voulaient que des arbres plus petits en diamètre à cause de leurs machines à scier…c’est un comble ! Ce serait une sylviculture faite pour l’industrie ! Pauvre forêt ! Out son fonctionnement naturel…son écosystème et ses fonctions sociales… On est loin de NATURA 2000 qui préconise une forêt équilibrée dans ses classes d’âges, variées dans sa composition et exploitée raisonnablement en préservant aussi les gros bois…
La réalité de la forêt gérée en Bauges est (sources plans de gestion ONF pour chaque forêt, à consulter en mairies.) :
Une productivité de 2 à 5m3 / ha /an…on est loin des chiffres officiels de l’IFN….Des volumes sur pieds en baisse presque partout, forêts communales, forêts domaniales et départementales, des rendements à l’ha.en baisse aussi…reconnus par ces plans de gestion où parfois les mots surexploitations sont prononcés et également les phrases « réduction des prélèvements avec augmentation de gros bois. » ! (C’est bien de l’admettre).
Alors ? Comment prélever plus ? Comment répondre à la demande de l’Etat d’augmenter la production ANNUELLE de 5 millions de mètres cubes à prélever dans les forêts domaniales et communales ?
Les conséquences de ces surexploitations seront catastrophiques pour les forêts concernées ! On ne pourra pas sans risques, récolter des bois n’importe où ! Il y a des zones d’altitude ou de forte pente où le forestier a un devoir de préserver ces peuplements pour des raisons d’éthique, de protection contre les avalanches ou phénomènes d’érosion, et aussi pour préserver certains milieux forestiers très fragiles que sont les forêts d’altitude appelés ; zones de combat » où vivent une flore et une faune très particulières. Classons ces forêts « haut perchées » en réserves biologiques intégrales, si utiles pour la biodiversité et sans aucun intérêt sur le plan économique.
Trop couper maintenant se paiera obligatoirement dans les années futures par une baisse importante de la récolte que l’on perçoit déjà sur certaines forêts communales.
Ecoutez les forestiers de terrain (sur le net), ils souffrent en silence des atteintes portées aux forêts qu’ils défendent ! Ils savent d’expérience que la situation est grave ! Pourquoi les belles forêts de certains secteurs du massif des Bauges, seraient-elles devenues parce qu’elles sont riches en bois, riches en diversités, riches en gros bois…des exemples à ne plus suivre ! Ecoutez aussi les anciens bûcherons, exploitants forestiers…usagers de la forêt, ils parlent !
Dernière interrogation : comment se fait-il que l’on puisse faire l’impasse sur tous les aménagements forestiers en vigueur ! Sont-ils faux ? Et pourquoi l’ONF ne défend-il pas son outil de gestion ? Sa crédibilité future en ce qui concerne l’élaboration des plans de gestion pourrait en être remise en question ! Juste un peu de courage ! Respectons ces documents de gestion actuels et non les nouvelles directives nationales déconnectées de la réalité de terrain ! Il ne peut pas y avoir de double discours de la part des gestionnaires, celui de dire « Qu’il y a trop de gros bois et qu’il faut éclaircir plus fortement » et en même temps de dire que les forêts sont trop pauvres à cause de la gestion passée !
Personnellement, je préconise, au vu des documents d’aménagements forestiers actuels et de la situation de terrain, un moins coupé de 25% en forêts publiques !
En 2010, une coupe définitive (coupe rase) a été réalisée en forêt communale de Doucy en Bauges, conjointement avec une coupe privée sur forte pente,( exploitation par câble)…un bel exemple de (non) gestion forestière conforme aux directives du PNR et Natura 2000… ? Une parcelle forestière détruite pour plus d’un siècle, pour quel bénéfice… ?
A qui le tour ? Domaniale de Bellevaux… ?
Il n’est pas trop tard pour réagir.
Respectons les rythmes de la vie forestière, la sylviculture doit être dictée par les réalités du milieu et non par des impératifs économiques ou politiques !…il en va de la crédibilité des gestionnaires…
Guy ROCHON
janvier 2011
Références consultables :
– Lettre de mission du président SARKOZY et discours à URMATT
– Rapport Hervé GAYMARD
– Rapport de la Cour des Comptes
– Rapport au Sénat
– Note technique du CEMAGREF sur la sylviculture et la biodiversité.
– Note technique de l’INRA sur la gestion sylvicole et le réchauffement climatique…
– La charte forestière du Massif des Bauges
– Charte Natura 2000
– Charte forestière du Territoire
– Plans de gestion forestière de l’ONF …
– Histoire du service forestier en France
– Journal « L’élu d’aujourd’hui » : service public forestier en danger…
– ALERTE Monin…appel à mobilisation…la disparition du Régime forestier…
– Les forestiers de l’ONF mobilisés….
– Petit diaporama sur la forêt des Bauges
Toujours des objectifs à court terme pour une économie de marché à bout de souffle, on voit aujourd’hui le résultat de la déforestation mondiale. Jusqu’à quand l’êre humain cessera-t-til de dégrader son environnement et quelles nouvelles catastrophes écologiques mettront-elles fin à son pourvoir de destruction.
Fabienne
la foret c est la vie ne pas laisser les personnes qui sont dans des bureaux
faire mourir notre foret
Bonjour, je fais partie de l’association Forestever, nous avons des projets en Amazonie uniquement pour le moment. Le problème de la déforestation touche le monde entier malheureusement. Nous vous apportons notre soutien et aimerions en connaitre plus sur le collectif.
A très vite je l’espère.
ces décisions arbitraires, fondées sur des chiffres mal interprétés , avec le productivisme comme boussole (c’est tentant parce que ça paraît juteux!) sont stupides (réfléchissez un peu! écoutez d’abord ce que les professionnels ont à dire! un peu de respect pour le travail et la richesse collective! l etc.), elles sont , prédatrices à l’image de celles qui entraînent la mort écologique dans presque tous les domaines, la souffrance des gens, et un avenir pour les enfants auquel on ne peut penser sans frémir.
Il est plus que grand temps de commencer á réfléchir à la conservation du patrimoine et à penser à l’avenir de nos enfants.
Si l’on se réfère au passé les constructions navales de la royale ont entièrement décimé plusieurs de nos forets qui n’ont pas été replantées
Mais quand même depuis Louis xiv la foret française à doublé
Si nous voulons faire du durable ce n’est pas avec les maisons ossature bois
qui elles ne sont pas durables, que nous protègeront nos forêts
Nous allons créer des déserts
Faut pas être mathématicien pour s’en rendre compte
Salut
La France veut-elle privatiser ses forêts et se débarrasser de l’ONF ?
http://www.bastamag.net/article1587.html
Pouvez vous me renseigner
Que doit on penser du label PEFC pour la promotion de la gestion durable de la foret
Bonjour,
Si vous avez regardé le reportage (emprunt d’objectivité comme savent le faire Les Amis de la Terre et Consors, pardon pour le sarcasme …), tout est dit !
Enfin pas tout à fait en réalité. Je ne sais sur quel « idiot » est tombé Mr Angerand au téléphone, mais il faut bien plus qu’un chèque pour obtenir une certification …
PEFC est un outil qui oblige le propriétaire (public ou privé) d’une forêt à souscrire un engagement de gestion durable pour sa forêt.
Dans sa forme la plus simple concernant les forêts privées (inférieure à 25ha) ce document engage le propriétaire pour une durée minimale de 10 ans, en respectant des règles de culture propres à chaque type de peuplement. Les dites règles de culture respectent les notions de gestion durable (connues et mises en place par les forestier depuis le XIème siècle). Le maintient de l’état boisé, le respect des sols lors des exploitations en sont des exemples. Bien sur comme le montre le reportage un système n’est pas parfait et on trouve toujours des brebis galeuses (au même titre que le label FSC qui autorise les mélanges certifiés/non-certifiés dans un même lot …).
La où le système pêche et je suis entièrement d’accord avec les principaux détracteurs du label, c’est sur le système de « portage » du label par les sociétés d’exploitation. Un propriétaire non certifié (sans document de gestion durable) va vendre son bois à un entrepreneur X, adhérant au système PEFC. L’entrepreneur pourra ensuite revendre le bois à un scieur en y appliquant le label PEFC. Pour autant, le bois ne viendra pas forcément de forêt gérer durablement.
Quand à la critique, selon laquelle aucun contrôle n’est effectué dans le cadre de cette certification : FAUX, FAUX et ARCHI-FAUX !!!
Comme je l’ai dit plus haut le propriétaire adhérent à PEFC doit souscrire un document de gestion durable. Dans le cas d’un propriétaire privé, s’il ne sera pas forcément soumis à un contrôle, sont document de gestion l’est jusqu’à 3 fois avant d’être validé.
Pour ce qui est des entreprises (exploitant ou coop), principales « cibles » du reportage, elles font l’objet d’audit annuel de la part de PEFC, mais également d’audit interne et externe de la part de chaines de contrôle. S’ajoutant à PEFC des certifications ISO ou FCBA, dire qu’aucun contrôle strict n’est pratiqué me semble sans fondement et me prouve une nouvelle fois que les détracteurs méconnaissent la filière.
Pour conclure, je dirai juste que OUI, PEFC est bien une certification qui garantie la gestion durable de la forêt, OUI, il y a toujours des personnes qui respectent pas les règles du jeux et OUI, il s’agit au même titre que son grand concurrent FSC, d’un système améliorable.
Cordialement.
G. Chetaille
Technicien forestier
il faut vraiment commencer à regarder plus loin que le bout de son nez … si l’on ne veut pas courir à la catastrophe !!!
Dans le Morvan s’est créé un « Groupement forestier » …par souscription de parts…afin de sauvegarder les feuillus peu à peu remplacés par du Douglas rentable plus vite. Les parcelles de forêt ainsi acquises sont exploitées de façon respectueuse de la nature et de l’environnement…Une excellente façon de résister aux coupes à blanc suivies d’enrésinnement…
C’est le « Groupement Forestier pour la sauvegarde des feuillus du Morvan » soutenu par AME (Autun Morvan Ecologie): http://autun.morvan.ecolog.free.fr/groupement.htm
La forêt est très bien géré par le groupement forestier, n’hésitez pas à faire connaître cette belle initiative qu’il faudrait reproduire un peu partout.
Vive les arbres!
Plus d’arbres!
Moins de spéculation!
Plus de plantation!
beaucoup de choses ont été écrites, des vraies et des moins vraies :
Vrai, le malaise des forestiers de terrain face aux exigences des tutelles de l’ONF
Vraie, la pression trop forte sur les forêts domaniales, qui doit se poursuivre sur les communales.
mais attention, l’ONF ne peut être responsable de tout, car il y a sur le terrtoire métropolitain beaucoup plus de forêts privées que de forêts publiques.
Quant aux coupes rases tant décriées, elles nécessitent un peu de recul et d’explications, car sans elles, nous allons assister à la disparition du chêne de la forêt française : je peux en faire la démonstration sur le terrain sans problème. Et la sylviculture irrégulière n’est pas applicable (en tout cas avec les moyens humains actuels) à cette essence.
La forêt et son avenir méritent un débat : tous les forestiers ne sont pas de dangereux inconscients, et c’est surtout le souci de l’avenir qui guide nos actes !
Petite rectification : le Chêne se prête tout à fait à une sylviculture irrégulière continue et proche de la nature, sans passer par les coupes à blanc. L’association Pro Silva France avec l’Association Futaie Irrégulière œuvrent depuis 25 ans à promouvoir cette sylviculture qui, entre autres bénéfices, évite les coupe à blanc, maintient un couvert permanent, et est tout aussi rentable (économiquement parlant) que la sylviculture régulière (celle qui fonctionne par coupes à blanc suivies le plus souvent de plantations).
Concernant le Chêne, des formations spécifiques sont proposées par Pro Silva France adressées aux propriétaires forestiers, gestionnaires, élus, techniciens, etc. démontrant sur le terrain – par l’exemple – qu’il n’est pas nécessaire de couper à blanc pour obtenir des arbres de qualité (y compris la meilleure !), et en quantité. Ayant participé à plusieurs d’entre elles, j’avoue que le résultat est bluffant ; la contrepartie c’est que ce n’est pas un mode de gestion simpliste, il nécessite plus de réflexion que la gestion dite « régulière ». Il faut observer, comprendre, et réfléchir (ce qui devient petit à petit automatique grâce à l’expérience). Mais toujours observer.
A noter que toutes les essences principales de production se prêtent concrètement à cette sylviculture : chênes, douglas, pin maritime (eh oui !), châtaigniers, épicéas, que ce soit en montagne (essentiel pour les sols), ou en plaine. On ne fait que reproduire, dans une optique de production de qualité certes, les dynamiques naturelles.
De plus en plus de forêts publiques sont ou commencent à être gérées de cette manière, volonté venant parfois des gestionnaires (l’ONF), mais surtout des propriétaires : communes (donc administrés), départements, régions (la quasi totalité des forêts appartenant à la Région Ile de France vont entamer ce processus dans les années qui viennent).
Quant à la forêt privée, (75% des forêts en métropole), de plus en plus de propriétaires s’y mettent, mais il reste des pans entiers qui s’y opposent et ce n’est pas toujours le fait des propriétaires, ce sont plutôt les réticences (mésinformation ou opposition de principe) de certains des gestionnaires et certains des exploitants qui œuvrent dans la filière… D’où l’intérêt entre autres de la pétition.
Laissez vivre les arbres et pendez à leurs branches toutes les décisions imbéciles dictées par les dieux de la bourse… La bourse ou la vie il faut choisir !
C’est un peu court comme raisonnement
Le bois et la biomasse sont les seules matiere premières renouvelables
le bois permet de se chauffer de faire du papier de produires des objets des meubles et de construire des maisons
Construire de maisons qu’on recycle en panneaux puis en isolants en papier
en engrais ou en énergie en fin de circuit me parait la solution la plus appropriée elle permet de stocker le co² pendant plus de deux siècles
contrairement au papier ou au bois énergie qui ont un effet d’augmenter la teneur en co² de l’atmosphère (voir le dossier greenpeace biomasse = bio mascarade )
Très intéressant à voir le scénario proposé par l’association Négawatt pour atteindre l’objectif initial du grenelle, c’est à dire diminuer nos émissions de gaz à effet de serre par 4 en 2050
La gestion durable des forêts ? Quel avenir sur le long terme ?
Je vous donne mes impressions concernant un document émis par l’ONF intitulé « La Gestion durable des forêts publiques ».
Ce document intéressant sur la forme, nous dit ce qui serait bon pour la forêt, pour préserver TOUTES ses fonctions et services. Comment être contre un maintien ou une amélioration de la biodiversité forestière…On ne peut qu’être pour !
Mais, ce document porte aussi à réflexion car il contient des remarques ou certitudes qui sont contredites par d’autres scientifiques ou experts en écologies forestières.
Actuellement, l’ONF fait une campagne médiatique pour expliquer que l’accroissement des volumes coupés en forêts publiques est une bonne chose pour la société et le milieu forestier…Je regrette par exemple que cet établissement dont j’ai partagé les valeurs passées, ne se défende pas plus fortement contre ces directives du « couper plus » ! C’est une insulte faite aux anciens gestionnaires qui avaient leur expérience et leur savoir au service de la forêt en élaborant des plans de gestion conforme aux réalités de terrain, des milieux associés…et indépendants de décisions politiques. Depuis très longtemps, ils ont fait des inventaires, créé des accès routiers, planté et fait en sorte que tout fonctionne de mieux en mieux, récolté et vendre les produits…Continuer à progresser sur tous les besoins et les attentes de la société, quoi de plus normal ! Mais leur dire du jour au lendemain que la forêt était sous-exploitée, mal gérée au plan écologique et économique ! Quelle prétention ! Voir la page 5 du document ONF.
Laissons les forestiers agir en dehors de ces pressions, ils savent faire leur métier avec passion et responsabilité. Mais la réalité est tout autre ! Il faut mettre des volumes supplémentaires sur le marché : plus 20 millions/an, chiffre rappelé par les Ministères de tutelle…et pourtant, les prétentions de l’IFN quant à la ressource forestière, sont revues à la baisse… Ces volumes supplémentaires sont en contradiction avec les anciens plans de gestion des forêts publiques. Il faut savoir aussi que les derniers « aménagements » forestiers tiennent compte de ces nouvelles directives politiques du « couper plus ». Quelle crédibilité attendre de ceux-ci ?
La notion élémentaire en matière de gestion d’un massif forestier est l’inventaire pied à pied des peuplements forestiers, seule méthode qui garantisse les volumes sur pied, les accroissements donc les possibilité/volume réelles d’un massif ( réf. DUCHIRON).
Pour en revenir au document de « gestion durable » de l’ONF, il est une réalité partagée par tous : celle d’une augmentation de la surface forestière française, doublement en 150 ans ! Nul ne le conteste ! mais comme je l’avais déjà écrit, cette augmentation de surface s’est traduite automatiquement par une augmentation globale et progressive des volumes prélevés : Plus 43% en forêts domaniales sur les trente dernières années ( rapport de la Cour des comptes) et plus 64% entre 1966 et 2010 selon un rapport du Président de l’ONF ( Mr Gaymard). Voir la page 9 du document ONF.
Il y a donc bien un ajustement automatique et progressif de la croissance et de la récolte ! C’était le rôle des plans de gestion passés…réactualisés tous les 15 ans environ !
Quant au déficit de la balance commerciale de la filière bois, il faudrait aussi dire que la forêt française est exportatrice de bois feuillus en grumes ( les ¾ des volumes forestiers français). La forêt française n’est pas, contrairement à ce que l’on laisse croire, déficitaire sur sa production de bois car elle exporte plus que ce qu’elle importe, par contre le déficit de la balance commerciale de la filière bois est dû aux entreprises de transformation du bois pas suffisantes pour donner de la valeur ajoutée à cette matière première. Voir page 10 du doc.ONF.
Sur la sylviculture intensive préconisée par l’ONF pour améliorer les écosystèmes, améliorer les rendements et les qualités des peuplements forestiers, elle est, pour beaucoup de scientifiques de l’ex-Cemagref ou de l’INRA ou d’experts forestiers, source de dangers à moyen terme, danger pour l’économie de la filière, pour l’écologie forestière…
Certaines notions sylvicoles ONF sont contestées : la faiblesse des volumes sur pied à l’Ha, les éclaircies trop fortes qui ne favorisent pas ni la qualité, ni la résistance aux incidents climatiques, sécheresse, tempêtes, les microclimats forestiers perturbés ( notions de lumière et d’humidité ambiante, d’évaporation du sol, insolation des sous étages…). Les diamètres d’exploitation revus à la baisse, de même les temps de passage entre deux coupes (rotation) raccourcis eux-aussi ! ( notions critiquées par les chercheurs écologues) Des recherches de l’INRA CARBOFOR publié en 2010 ( Lousteau) confirment que les cycles longs permettent un meilleur stockage du carbone que les cycles courts.
La thèse de Vallet (2005) confirme également l’intérêt des peuplements plus âgés pour le stockage du carbone.
Savez-vous que les forêts françaises ont le plus faible volume de bois sur pied à l’hectare des forêts Européennes : France 160 à 170 M3/ha (source IFN), Suisse 330 M3/ha, Allemagne et Slovénie 280 M3/ha, Luxembourg 250M3/ha, Belgique 210 M3/ha, Autriche 350 M3/ha…
Alors ? faut-il continuer à sous capitaliser ?. voir page 6 du doc. ONF.
La qualité technique du bois est liée à la densité des peuplements forestiers :
Forte densité = accroissements plus fins et réguliers, moins de décroissance, meilleur élancement, moins de branches…
Faible densité = arbres plus courts, plus coniques et plus branchus…
Depuis toujours, le forestier sait toute l’importance du milieu, l’ambiance forestière qui est le résultat d’un jeu subtil entre l’ombre et la lumière et de la lutte des espèces pour atteindre cette fameuse lumière le plus rapidement possible, pour tout simplement survivre…Une certaine densité favorise les relations complexes du système racinaire avec les champignons mycorhiziens…les peuplements espacés nuisent à cette relation de vie.
Depuis toujours, le forestier par son travail de sylviculture, permettait à la forêt, de s’améliorer génétiquement par la priorité donnée aux plus beaux spécimens…c’était un choix individuel de l’arbre, une sylviculture pied par pied, méticuleuse et combien valorisante ! Il savait doser les espèces d’ombre et de lumière…son coup de marteau était le résultat de tout un savoir, de toute une sensibilité mise au service de la forêt et non de directives commerciales !
Tout le contraire d’une gestion forestière collectiviste qui ne peut qu’être productiviste, quantitative et dangereuse pour le fonctionnement global de ces écosystèmes.
« L’objectif d’augmentation de la récolte conduit dans certaines régions à prélever au-delà de l’accroissement naturel. Or, le fait que l’accroissement naturel ne soit pas entièrement récolté permet aux formations forestières jeunes de mûrir, de restaurer la biodiversité menacée qui est dépendante des forêts vieillies, d’augmenter la résilience de l’écosystème, de stocker du carbone et d’accroitre le capital sur pied avec des produits de qualité… »
Pascal VINE, directeur général de l’ONF a dit : « depuis 20 ans, il est prélevé TOUTE la production biologique… ».
D’après Barthod (2005), certains forestiers américains s’étonnent de notre obsession sur l’écart entre récolte et accroissement biologique, leurs expériences ont montré toute la valeur de celui-ci comme un « tampon indispensable à tout système biologique en situation de durabilité ».
En clair, lorsque l’ IFN ( Inventaire Forestier national) donne comme valeur de production biologique de la forêt française, 80 millions de M3, on ne doit pas prélever cette valeur, mais rester bien en- dessous pour tenir compte des mortalités naturelles ou aléas climatiques, toutes les espèces inventoriées ne donnent pas des produits commerciaux… Pascal VINE, directeur de l’ONF a donné comme chiffre de récolte possible, 70% de la production. Je partage totalement cette appréciation de bon sens.
Voilà donc une autre réflexion, ce ne sera pas la dernière et c’est bien de réfléchir ainsi ! Guy ROCHON ( ex. agent ONF) Mars 2012 .
Massacre en forêts de Compiègne et de Retz cet hiver…
[…] et la pétition : http://adretmorvan.org/petition.php Collectif SOSForet : https://sosforets.wordpress.com/signez-la-petition/ RAF (réseau alternatives forestières) : […]
[…] https://sosforets.wordpress.com/signez-la-petition/ […]
Pour que ces 50 000 signataires puissent être 50 000 veilleurs de la forêt!
Au-delà du succès de la pétition au Sénat….un réseau pour tenir à jour une cartographie publique, départements par départements, des situations des forêts privées et publiques est attendu.
La veille peut être partagée, les menaces ne disparaîtront pas.
Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux offrent des outils très efficaces pour SUIVRE et PARTAGER des situations locales qui sans cela resteraient invisibles.
La forêt quand on n’y va pas on ne la voit pas…et quand on ne la voit pas, il est souvent trop tard….
Je suis née et vévue en bordure de la forêt de Retz (Villers-Cotterets , je vois lors de mes balades en effet qu’elle se dégrade, chemin détruit par les camions de grumes. La forêt est un endroit unique et magique.
Préservons la
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Bonjour ma foret est en ce moment ravager pour un sois disant éclaircissement de la foret par l’onf c’est un vrai massacre que peut -on faire??????? Achères 78260
Collectif S.O.S. Forêts c’est bien.
Un réseau avec un correspondant par département pour accompagner les signataires de cette pétition c’est encore mieux.
Faire pression en haut c’est bien.
Accompagner les besoins au local est indispensable.
L’action, c’est sur les terroirs des forêts nécessite un réseau a minima coordonné pour que Collectif S.O.S. Forêts ne soit pas un feu de paille………:)
L’avenir ne doit jamais être hypothéqué !
La C€ et ses GOPÉs appliquées en obligation de plans de réforme national nous emmène tout droit vers notre perte